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Publié le :03/12/2018 15:31:12 Catégories : Dossiers , Maladie d'Alzheimer
La Méthode Snoezelen a été développée au Pays-bas à partir de 1974 par Jan Hulsegge, musicothérapeute, et Ad Verheul, ergothérapeute. Snoezelen est la contraction de deux mots hollandais : snuffelen (renifler, sentir) et doezelen (somnoler, se détendre, se laisser aller).
Snoezelen consiste à créer une atmosphère apaisante, un climat sécurisant et un environnement proposant des sollicitations sensorielles qui génèrent du plaisir et de la détente.
L’application de la méthode Snoezelen peut prendre la forme de parcours sensoriels, de salles ou d’espaces Snoezelen. Il s’agit de proposer des sollicitations sensorielles douces et diversifiées, où tous les sens sont sollicités simultanément ou séparément : vue, odorat, toucher, ouïe, sens de l’équilibre (vestibulaire)1.
L’espace Snoezelen est un lieu de liberté, de respect des choix et du rythme de la personne qui y pénètre. L’espace Snoezelen doit être confortable, proposer une atmosphère propice à la détente, ainsi que des sollicitations et des stimulations multi-sensorielles. La sécurité étant un élément fondamental de l’approche Snoezelen, le lieu d’accueil Snoezelen doit offrir un climat sécurisant, par sa conception, par les objets qu’il contient et par la qualité de l’accompagnement qui constitue à elle seule un facteur de sécurité.
Les dispositifs d’un espace Snoezelen favorisent la stimulation des 5 sens (ouïe, vue, toucher, odorat et goût) en utilisant des sons, une musique douce, des jeux de lumière, un éclairage tamisé, des stimuli et des objets tactiles et en relief, l’aromathérapie, parfois des massages...
Plusieurs types de salles rentrent dans la définition de l’espace Snoezelen :
Le concept Snoezelen fut d’abord développé dans le cadre du handicap mental.
La pratique Snoezelen s’est ensuite élargie auprès d’autres populations : de la petite enfance aux personnes âgées, en passant par les enfants et les adultes en situation de handicap (IME –Institut Médico Éducatif-, FAM -Foyer d’Accueil Médicalisé-, MAS –Maison d’Accueil Spécialisée-…). Snoezelen s’étend à des secteurs comme la gérontologie, notamment auprès des personnes âgées dépendantes. Par la création et l’aménagement d’espaces Snoezelen en maison de retraite et en EHPAD, des lieux confortables à l’ambiance réconfortante et apaisante sont mis à disposition des personnes âgées et des soignants. Les séances Snoezelen s’adressent à toutes les personnes âgées, fragilisées ou non. Ces moments de détente sont bien adaptés à l’accompagnement de personnes atteintes de troubles du comportement, de difficultés cognitives et de communication. La méthode snoezelen s’applique aussi dans les cas de personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer et de troubles associés.
L’approche Snoezelen se développe alors dans le cadre d’une relation individualisée, faite de disponibilité et d’écoute entre le soignant et la personne âgée. À travers le matériel Snoezelen, la relation se construit autour des propositions de relaxation, d’apaisement et de stimulations sensorielles (visuelles, tactiles, olfactives et sensorielles) faites par l’accompagnant et/ou choisies par la personne âgée. Snoezelen est une méthode non-directive sans obligation de résultat, ni d'objectif à atteindre. Le comportement verbal ou non-verbal du soignant lors de la séance est capital : il doit s’adapter au rythme de la personne âgée, être à l’écoute de ses demandes, contrôler la stimulation multisensorielle, surveiller ses impacts et adapter l’ambiance mulitsensorielle (intensité de l’éclairage, couleurs des lumières, volume des musiques et des stimuli sonores…) selon ses réactions, proposer et apporter son aide si un déplacement est nécessaire.
Entre ressentis et impressions générales, des études mettent en évidence les bienfaits qu’une thérapie non médicamenteuse comme la méthode Snoezelen, peut apporter aux résidents mais aussi au personnel soignant :
La méthode Snoezelen est un outil qui privilégie l’attention portée à l’autre, à son écoute et à son bien-être. À ce titre elle permet à la personne âgée de multiplier les échanges avec son environnement et avec un accompagnant qui lui consacre du temps.
L’approche Snoezelen passe par la création d’un espace confortable et la mise en œuvre d’outils et de dispositifs qui favorisent la stimulation des sens.
Créer une salle Snoezelen dédiée est un projet long et coûteux, mais il n'est pas indispensable de disposer d'un lieu spécifique pour pratiquer la méthode. Plutôt que de déplacer un résident, on peut aller vers le résident pour recréer un espace Snoezelen en amenant sur un chariot multi-sensoriel, du matériel qui s’adaptent à la configuration d’une chambre ou d’un salon et en transforment complètement l’atmosphère.
Pour ceux qui souhaitent démarrer une approche Snoezelen à un prix intéressant et accessible, nous proposons des jeux et des accessoires de stimulation multisensorielle comme des instruments de musique, des jeux de stimulation tactile, des balles à pétrir et des balles à relief, des coussins tactiles, des CDs de relaxation, des projecteurs d’images, des instruments de massage, des jeux de manipulation, des dalles sensorielles, des supports transitionnels… Ce matériel peut aussi compléter ou enrichir à un prix adapté, l’équipement Snoezelen de ceux qui disposent déjà d’une salle Snoezelen dans leur structure (maison de retraite, EHPAD, résidence service, hôpital…).
Voir nos accessoires Snoezelen et multisensoriels
Sources :
1 insa.fr (Association Internationale Snoezelen)
2 worldwidesnoezelen.com
3 « Effets Snoezelen sur les personnes démentes » : étude de 2011 de N. Bailly – maître de conférences en psychologie sociale à l’Univerisité Rabelais de Tours -, et S. Pointereau – psychologue stagiaire à Tours.
4 « Snoezelen ou les effets de la stimulation multisensorielle sur les troubles du comportement chez les personnes âgées démentes à un stade avancé », étude de 2011 de V. Andreeva – psychologue dans le Service de gériatrie du Centre hospitalier de Dieppe -, V. Dartinet-Chalmey - psychologue dans le Service de gériatrie aiguë du CHU de Petit-Quevilly, A. Kloul – gériatre praticien hospitalier dans le Service de gériatrie du CHU de Petit-Quevilly – et N. Kadri – directeur de recherche au Laboratoire de psychologie de l’université d’Anger.